Un éminent économiste démissionne du Conseil d'Analyse Economique afin d'exprimer sa vive opposition aux mesures annoncées par le Gouvernement

Publié le par marcfrancina.over-blog.net

 

Le Conseil d’analyse économique est chargé de conseiller le Premier ministre dans ses choix économiques. Monsieur Saint-Etienne, expert depuis plus de 20 ans, affirme que les décisions prises récemment auront des conséquences extrêmement négatives pour le pays. Il souligne également que celles-ci sont en parfaite contradiction avec les recommandations de la Cour des Comptes, de la Commission européenne, du FMI et encore de l’OCDE.

 

 

Sur la liste des mesures redoutées figure :

 

  • le retour à la retraite à 60 ans dont le coût annuel sera de 5 milliards d’euros en incluant les régimes complémentaires, voire 5,5 milliards d’euros en régime de croisière. Il n’est pas prévu que cette dépense publique soit compensée par une quelconque recette. Ce sera donc à la charge du contribuable.

 

 

  • La taxation des plus hauts revenus à 75% est également visée par le spécialiste, qui ne remet pas en cause l’importance du principe de justice fiscale. Mais la France a déjà un niveau de CSG très élevé, et un taux marginal d'impôt sur le revenu de 45 %, ce qui donne un taux d'imposition beaucoup plus élevé qu'ailleurs.

 

 

  • Aligner la fiscalité de l'épargne sur celle du travail, mais sans prendre en compte le fait que quand on investit en actions ou en obligations, on supporte un risque en capital important, si bien qu'on va fiscaliser les gains sans compenser les pertes. Nicolas Sarkozy avait pourtant instauré le prélèvement libératoire, et l’avait d'ailleurs porté à 35%, soit un taux d'imposition très élevé, beaucoup plus qu'en Allemagne par exemple. Les revenus procurés au fisc par l'impôt sur le capital en France et en Allemagne sont aujourd'hui trois fois plus élevés chez nous qu'outre-Rhin! Le capital supporte dans l'Hexagone une très forte taxation, qui touche particulièrement le secteur productif et les personnes les plus productives.

 

 

Ces décisions nient les réalités économiques et les intérêts fondamentaux du pays. La justice fiscale est un impératif, mais elle ne doit pas entraîner la mise à mort de la production.

 

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